Définition de la Mésoamérique

Cet article est issu des cours de Brigitte Faugère, maître de conférences à l’université de Paris I.

L’Amérique a été occupée par une population divisée en plusieurs groupes. Certains de ces peuples sont connus comme c’est le cas des Aztèques au Mexique, des Incas au Pérou ou encore des Mayas au Guatemala (et Mexique). Mais l’ensemble de ces peuples sont mal connus du grand public européen. Les recherches archéologiques et anthropologiques ont permis d’identifier et de connaitre peu à peu ces populations.

Les archéologues on l’habitude de deviser le continent américain en de grands ensembles culturels selon la région occupée, le type de mode de vie, la langue.

Paul Kirchhoff, un anthropologue allemand a proposé en 1943 une définition de la Mésoamérique. Cet ensemble culturel regroupe le sud de l’Amérique du Nord et la majeure partie de l’Amérique centrale, elle est composée du Guatemala, Bélize, Salvador, ouest du Honduras, nord-ouest du Costa Rica, sud et ouest du Mexique, le versant pacifique du Nicaragua. Elle recouvre un vaste territoire (près de 4 fois la France).

Mésoamérique

Pour en faire une aire culturelle homogène, Kirchhoff établi trois catégories de traits culturels, dont une liste de caractéristiques communes et spécifiques à l’aire méso-américaine.

Parmi cette liste nous retrouvons :

  • Utilisation du bâton à fouir pour planter
  • Préparation du maïs par décoction à l’eau de chaux
  • Culture du cacao
  • Culture du maguey (agave)
  • Ecriture glyphique
  • Existence de calendriers solaires et rituels
  • Construction de pyramides à degrés
  • terrain de jeu de balle

On va retrouver 90 traits culturels communs au sein de l’aire méso-américaine. L’ensemble de ces traits, considéré comme un tout homogène, permet de différencier la Mésoamérique des aires voisines.

Depuis 1943, nous avons pu améliorer cette liste, et il existe certaines nuances. Sanders et Price ont tenté de développer un concept basé sur l’anthropologie. Cependant, cette définition de la Mésoamérique est encore d’actualité.

Clément Goullin – L’Agence Archéologique

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